Germanika

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Le réseau ODESSA

Le réseau ODESSA

 

L'opération sauvetage commencée dès la fin de la Seconde Guerre mondiale trouve des prolongements à l'aube du XXIe siècle.

L'Argentine est le cimetière des éléphants par excellance des anciens du régime nazi.

Pour donner un exemple: , Wilfried von Oven, qui fut secrétaire du chef de la propagande du IIIe Reich, Joseph Goebbels a été retrouvé a Florida dans la banlieue de Buenos Aires.

60.000 à 80.000 Allemands, Autrichiens, Croates, Lettons, dont environ 5.000 ont participé à la solution finale, ont un jour abordé la rive droite du Rio de la Plata.

Parmi les plus connus: Adolf Eichmann, Josef Mengele,le médecin criminel d'Auschwitz, Erich Müller collaborateur du docteur Goebbels, Eduard Roschmann, le 'Boucher de Riga', Erich Priebke, l'assassin des fosses Adréatines récemment condamné à Rome, Klaus Barbie ou Ante Pavelic, führer de Croatie ont ainsi bénéficié des bienfaits de la terre prodigue des gauchos. On pense même encore à Martin Bormann, condamné à mort par contumace à Nuremberg.

Aloïs Brunner, qui dirigea le camp de Drancy d'où partirent vers la mort 130.000 juifs, se sentant menacé en Syrie, aurait trouvé refuge dans le pays ou au Paraguay voisin.

Tous ces immigrés ont acquis la nationalité argentine et prospéré sous des identités d'emprunt, mais parfois aussi en conservant leurs patronymes. Ce dernier détail dénote l'impunité dont ont joui certains acteurs du génocide. L'actuel président de la république, Carlos Menem, se réclame du général Peron qui ouvrit grands ses ports aux nazis. Car après Peron la complaisance envers les anciens nazis est demeurée immuable. Tous les gouvernements, civils ou militaires qui se sont succédé ont fait preuve de la même coupable mansuétude confinant à la complicité. 

 

Des complicités

 

La multitude d'enquêtes n'aura fait que confirmer le rôle de la Croix-Rouge, de l'Eglise croate, du Vatican couvrant les passeurs de nazis, notamment les évêques Alois Hudal et Giuseppe Siri.

L'habit faisant moins que jamais le moine, ce sont de bien étranges pèlerins qui foulent, vêtus de bure, le sol argentin après l'effondrement du régime nazi. Porteurs de passeports délivrés par la Croix-Rouge et l'ambassade d'Argentine à Vienne, ils sont accueillis par leurs compatriotes installés dans la province de Misiones à la frontière avec le Paraguay et le Brésil.

Dans les Andes on peut citer San Carlos de Bariloche où durant cinquante ans Erich Priebke dirigera une maternité et présidera le collège allemand. Les drôles de coloniaux ont semble-t-il emmené leurs chalets bavarois et tavernes munichoises avec eux, pour mieux s'installer dans l'écrin enneigé de la cordillère.

Les gouvernements argentins participent à leur manière à l'entrave de la justice à force d'atermoiements quand leur parvient une demande d'extradition formulée par un Etat ou une information émanant du centre Simon-Wiesenthal.

L'envoi de Priebke devant ses juges consistre une exception qui confirme la règle: l'Argentine répugn à livrer les anciens nazis.

 

Que sont devenus certains Nazis?

 

Abetz, Otto (ambassadeur à Paris) : condamné en France à vingt ans de prison, le 22 juillet 1949. Libéré en 1954. Il est mort carbonisé dans un accident de voiture le 5 mai 1958.

Babor, Karl ("médecin" SS dans le camp de Grossrosen, spécialiste de l'assassinat à la seringue de phénol) : fait prisonnier en 1945 par les Français, passe quelques mois dans un camp puis regagne Vienne, termine ses études et vit tranquillement jusqu'en 1952.

Découvert par deux anciens de Grossrosen, il fuit vers l'Ethiopie. Plus tard, sa femme retourne en Allemagne et contacte Simon Wiesenthal qui alerte la presse mondiale. Il est retrouvé mort quelques temps après, en janvier 1964, dans une rivière infestée de crocodiles.

Braun, Werner von (membre du NSDAP en 1937 ; SS en 1940, Hauptsturmführer en 1942 ; Il coordonne le projet V1/V2 à Peenemünde ; visite régulièrement l'usine souterraine qui provoquera plus de 20.000 morts) . Il se rend aux américains le 2 mai 1945 .Récupéré dans le cadre de l'opération Paperclip. En échange de sa collaboration, son dossier est modifié pour ne pas faire apparaître son appartenance à la SS . Il sera naturalisé américain en 1955. Décède en juin 1977

Eichmann, Adolf (SS-Obersturmbannführer, RSHA, participant à la Conférence de Wannsee du 20 janvier 1942).Il parvient à s'évader sans être reconnu d'un camp d'internement en zone américaine en 1946.  Il sera appréhendé par des agents israéliens en Argentine et reconduit en avion en Israël pour y être jugé en mai 1960. Condamné à mort en 1961 il est pendu le 1er juin 1962.

 

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26/03/2006
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